n.f. (du latin bis, deux fois et lanx, plateau)
1. Instrument de torture sourde, originellement à destination des femmes sous le patriarcat mais dont l’usage a malheureusement tendance à se propager à la gente masculine.
La balance a sournoisement remplacé son cousin le corset (au moins il était plus franc du collier) vous faisant croire, mesdames, que vous êtes enfin libres de vos formes et de votre corps, que vous pouvez y monter quand bon vous semble, librement, juste pour voir, ce qui tourne régulièrement à l’obsession doublée d’auto-flagellation histoire de se faire deux fois plus mal.
La liberté sera en fait retrouvée lorsque vous la jetterez par la fenêtre, la vendrez lors de la prochaine brocante de quartier, la pilerez à coup de masse (c’est bien la moindre des choses pour une balance que de mourir à coups de masse), l’offrirez à votre ex-belle-mère pour son anniversaire ou Noël au choix, la donnerez en guise de règlement de ses honoraires au gentil monsieur ou la gentille dame qui vous a sadiquement conseillé de « surveiller votre poids ».
Alors, comme le disait Olympe de Gouges en son temps : « Femme, réveille-toi ! »*
2. Arg. Cafteuse !
* « Femme, réveille-toi ! Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », 1791, de Olympe de Gouges, femme qui en avait dans la culotte.